Marie-Claire BLAIS

Une lumière qui surveille, une autre qui s’éveille à mon passage, les sources lumineuses postées autour de mon atelier se saisissent de mon espace. À la fois fascinée par la beauté des formes qu’elles déploient sur mes murs et inquiétée par cette omniprésence, j’avance dans le noir. La nuit, l’extérieur s’immisce dans mon intérieur. Mes fenêtres deviennent alors les trous par lesquels la présence de l’autre se manifeste. Une lumière qui surveille, une autre qui s’éveille à mon passage, ces sources postées autour de mon atelier se saisissent de mon intimité. Elles font naître en moi un sentiment étrange où je suis à la fois fascinée par la beauté des formes qu’elles déploient sur mes murs et inquiétée par le besoin de surveillance dont elles témoignent. Serait-ce que la peur seule habite la nuit ?