Biographies

Biographies des artistes

Jocelyne ALLOUCHERIE

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Le travail de Jocelyne Alloucherie a été présenté en France à maintes reprises, avec le soutien du Centre culturel canadien, à l’Espace Van Gogh, Arles, et au Musée du Havre en 2012, au musée Réattu de Arles en 2013, en collaboration avec sa galerie, Françoise Paviot. Le CCC a également présenté l’exposition L’Envers en 2006, et l’installation Dédale en 2016.

Jocelyne Alloucherie vit et travaille à Montréal. À travers des configurations complexes, son oeuvre explore de manière conceptuelle et poétique des notions relatives à image, à l’objet et au lieu. Elle a réalisé de nombreuses installations qui associent des éléments relevant de considérations sculpturales, architecturales et photographiques. Quelques oeuvres permanentes, conçues pour des lieux publics, démontrent les mêmes préoccupations.

La carrière de Jocelyne Alloucherie a été consacrée par plusieurs prix, notamment le prix Martyn-Lynch-Stauton du Conseil des arts du Canada, en 1989, la Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) en 1997, le prix Louis-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1999, le prix du Gouverneur général en arts visuels et arts médiatiques du Conseil des arts du Canada en 2000, le prix Paul-Émile-Borduas en 2002, et la Bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle octroyée par le Conseil des arts et des lettres du Québec en 2007.

Son oeuvre a été exposée dans plusieurs institutions majeures au Canada ainsi que dans divers pays européens et au Japon. Elle a participé aux manifestations suivantes : première biennale canadienne en 1989, Anninovanta en 1991, Différentes natures en 1993 (La Défense), première biennale de Montréal en 1998, Libera Mente en 1999, Paesagii / Landscapes en 2001, Camere con vista en 2002, biennale de Liège en 2002, Real Spaces/ Fictitious Spaces en 2006, Tabacalera en Espagne, biennale de Sedan en 2006, Transphotographiques de Lille.

L’artiste a réalisé plusieurs expositions monographiques notamment L’Envers à l’Oratorio San Ludovico, Nuova Icona, Venise, en 2005 puis au Centre culturel  canadien à Paris  en 2007, Occidents au Grand Palais (Paris, 2008), Lames, Poussières, Sirènes, au Palazzo Brandolini Rota ( Eventi collaterali, Biennale de Venise, 2009), Climats à la Carleton University Art Gallery (Ottawa, 2011), Una Realta flutuente à la villa Giulia (Verbania, Italie), Boréales au MuMa Le Havre (2012) et récemment La Chambre des Ombres au Centre d’art contemporain de Kerguéhennec (2017).

Stephen ANDREWS

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En 1994, Stephen Andrews a pris part à l’exposition collective Je crois le vent les a ôtés, presentée Centre culturel canadien, qui a également présenté son projet 1st Part of the 2nd Half en 2003.

Stephen Andrews est né en 1956 à Sarnia, Ontario. Au cours des trente-cinq dernières années, son œuvre a été exposée au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en Écosse, en France et au Japon. Il est représenté dans les collections du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée des beaux-arts de l’Ontario, de la Morris and Helen Belkin Art Gallery (UBC, Vancouver), de la Schwartz Art Collection (HBS, Boston), ainsi que dans de nombreuses collections privées. Son travail interroge la mémoire, l’identité, la technologie et leurs représentations dans différents médias. Il utilise des images extraites de journaux, de la télévision, du cinéma, des téléphones portables et d’internet pour façonner ses œuvres à la main grâce à un éventail de médiums artistiques : latex, pastels, impression sur soie, linogravure, tampons en caoutchouc, animations. Un trait distinctif de l’œuvre d’Andrews est son effort pour créer l’aspect de la reproduction mécanique par des moyens analogiques. L’artiste déclare vouloir rendre “le numérique, la matrice à points de la reproduction imprimée ou des technologies télévisuelles (…) manuellement afin de représenter à la fois le message et le moyen par lequel celui-ci est transmis.” Andrews crée un espace de réflexion sur notre consommation quotidienne d’imagerie en provenance des médias. Prise individuellement ou dans son ensemble, l’œuvre de Stephen Andrews est un reportage émotionnel et subjectif. Sous forme poétique, il s’attache a relayer les effets du contexte historique contemporain au moment où celui-ci se personalise. Son œuvre vagabonde au croisement du corps et du corps politique, de l’individuel et du social.

Sara ANGELUCCI

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En 2017, Sara Angelucci a participé à l’exposition Piece by Piece (en duo avec Sanaz Mazinani) presentée au Centre culturel canadien.

Sara Angelucci est une artiste installée à Toronto qui conjugue différents médiums : photographie, vidéo, audio et installations. Au fil des ans, ses projets ont puisé dans un corpus de photographies et de films personnels ainsi que d’images anonymes et trouvées. Ancré dans l’histoire de la photographie – de clichés vernaculaires à des portraits professionnels en studio – le récit hors cadre de l’image oriente sa recherche vers les traces d’histoire naturelle et sociale présentes dans l’image. Cette recherche a nourri un profond intérêt chez l’artiste pour l’histoire naturelle et son travail le plus récent est informé par l’étude des mondes aviaire et botanique. Sara Angelucci est titulaire d’une licence de l’Université de Guelph et d’un Master en Beaux-arts  du Nova Scotia College of Art and Design. Elle est professeur adjointe en photographie à l’Ecole des arts de l’image de l’Université Ryerson et est représentée par la Stephen Bulger Gallery à Toronto et la Patrick Mikhail Gallery à Montréal.

Denys ARCAND & Ming ARCAND

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En 2015, Denys Arcand a présenté l’installation Les Bourgeois de Vancouver au Centre culturel canadien, en collaboration avec Adad Hannah, dans le cadre d’un partenariat exceptionnel avec le Musée Rodin à Paris.

Scénariste et réalisateur, portant un regard à la fois incisif et poétique sur notre société, Denys Arcand a remporté des prix aussi nombreux que prestigieux. En 1986, Denys Arcand a marqué son époque avec le long métrage Le déclin de l’empire américain. Le film a été sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au Festival international du film de Cannes où il a décroché le prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) ainsi qu’une nomination aux Oscar dans la catégorie du meilleur film étranger. En 2011, il crée avec l’artiste Adad Hannah une mise en scène de 7 minutes présentée dans le cadre du 150e anniversaire du Musée des Beaux-Arts de Montréal, Safari. Passionné de musique classique, il a mis en scène son premier opéra au printemps 2015, Zémire et Azor, avec les Violons du Roy.

En 1989, Denys Arcand a réalisé le percutant Jésus de Montréal qui a fait partie de la compétition à Cannes, où il a remporté le Prix du Jury et le Prix Œcuménique. Ce film s’est aussi vu décerner 12 prix Génie en plus de sa nomination aux Oscar. En 2003, il écrit et réalise Les invasions barbares qui remporte l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère et reçoit une nomination de Meilleur scénario original. Les César 2004 couronnent le film des prix du Meilleur film, de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario. Au Festival international du film de Cannes, il obtient le Prix du Meilleur scénario et le prix d’interprétation féminine. Il récolte également de nombreux Prix Génie ainsi que quelques 35 autres prix à l’échelle mondiale. En 2007, son film L’Âge des ténèbres a clôturé le Festival de Cannes. Le plus récent film de Denys Arcand, La chute de l’empire américain, a pris l’affiche à l’été 2018.

Denys Arcand est Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres (France), Compagnon de l’Ordre du Canada et Grand Officier de l’Ordre national du Québec. Il est également membre de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS/États-Unis).

Née en République populaire de Chine, Ming Arcand vit à Montréal où elle termine son baccalauréat (BFA) en Design à l’université Concordia. www.mingarcand.com

Iain BAXTER& (the &MAN)

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Le Centre culturel canadien a constamment accompagné les projets de Iain Baxter, Iain Baxter& et N.E.Thing Co. en France, et est fier d’exposer à nouveau l’artiste sous sa nouvelle appellation, IAIN BAXTER& (the &man). En 2010-11, le CCC a présenté Iain Baxter& : Canadian Perspective en partenariat avec l’Art Gallery of Windsor,  l’Université de Windsor, la Lethbridge University Art Gallery et le FRAC Bretagne. En 2017, le Centre était partenaire de The Power of & à la Galerie Sorbonne à Paris.

IAIN BAXTER&, récemment rebaptisé IAIN BAXTER& (the &man) – après un premier changement de nom officiel de Baxter à Baxter& en 2005 – est le pionnier de l’art conceptuel canadien. L’artiste multidisciplinaire a passé les dernières six décennies à créer & exposer un corpus d’œuvres unique qui défie les limites & la définition de l’art. Grâce à sa foisonnante créativité, il interprète les rapports entre nature & technologie, sensibilisant le public aux enjeux contemporains mondiaux tels que le consumérisme, la cause environnementale & les médias. Baxter& est un plasticien à la multidisciplinarité exemplaire, dont la curiosité conceptuelle investit autant la sculpture ou l’installation que la peinture, la photographie, l’art vidéo, la production de films, la performance et interventions de type guérilla artistique. Il a aussi été un des fondateurs de l’art conceptuel canadien dans les années 1960 à travers le lancement du projet conceptuel et de l’entreprise N.E.Thing Co. ainsi que son travail novateur de consultant pour la société Polaroid et la brasserie Labatt.

Exposée dans le monde entier, dont une rétrospective au Museum of Contemporary Art de Chicago en 2011 continuée l’année suivante à l’Art Gallery of Ontario, l’œuvre de l’artiste figure dans de nombreuses expositions nationales et internationales ainsi que dans diverses collections publiques au Canada et aux Etats-Unis, dont la National Gallery of Canada, Ottawa,  l’Art Gallery of Ontario, Toronto, la Vancouver Art Gallery et le Museum of Modern Art, New York.

Les réalisations d’Iain Baxter ont été récompensées par d’importantes distinctions et prix, donc l’Ordre du Canada, l’Ordre de la Colombie-Britannique & l’ordre de l’Ontario ainsi que le Prix du Gouverneur général en Arts visuels et médias et le Prix Molson du Conseil des arts du Canada. Iain Baxter est aussi membre de la Société royale du Canada ainsi que professeur émérite à la SoCA, la nouvelle Faculté d’arts créatifs de l’Université de Windsor.

Robert BEAN

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En 2011, le Centre culturel canadien a présenté Illuminated Manuscripts de Robert Bean.

Robert Bean est un artiste, écrivain et commissaire d’expositions vivant à Halifax (Nouvelle-Écosse). Il est professeur à l’Université Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD). Il a dirigé des ouvrages et publié des articles sur la photographie, l’art contemporain et l’histoire culturelle. Puisant dans les archives et collections publiques, Bean examine l’inconstance temporelle que la photographie et les supports numériques expriment dans notre rapport avec le vécu, la technologie et la langue. Ce projet consiste spécifiquement à produire des œuvres d’art et des publications façonnées par la culture des réseaux, l’informatique mobile et l’obsolescence. Robert Bean a exposé son travail en solo ou en groupe au Canada, aux Etats-Unis, en Europe, en Corée et en Nouvelle-Zélande. Il a reçu des bourses du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) et du Conseil des arts du Canada. En 2010, il a été artiste en résidence au Musée des sciences et de la technologie du Canada, Ottawa. Les oeuvres de Robert Bean se trouvent dans des collections publiques et privées, dont le Musée des beaux-arts du Canada, la Banque d’art du Conseil des arts du Canada, la Collection des arts visuels de Affaires mondiales Canada, le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie) Karlsruhe, Germany et la Donovan Collection à l’Université de St. Michael’s College, Toronto, Ontario. 

Dominique BLAIN

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En 2019, le Centre culturel canadien a présenté l’exposition Déplacements, de Dominique Blain, dans son nouvel espace inauguré en 2018.  C’était la seconde exposition personnelle de l’artiste au CCC qui l’avait également présentée en 1984.

Dominique Blain vit et travaille à Montréal. Elle a exposé dans plusieurs villes nord-américaines, européennes ainsi qu’en Australie (Biennale de Sydney en 1992). Trois expositions rétrospectives majeures lui ont été consacrées : au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004 (mise en circulation à la Mackenzie Art Gallery à Regina et à la Nickle Art Gallery à Calgary) ; au Musée national des beaux-arts de Québec en 1998 (mise en circulation au Ansel Adams Center de San Francisco et à la Sala 1 de Rome) ; en 1997 et 1998, le Centre d’art contemporain Arnolfini de Bristol a organisé une exposition de son travail dans cinq institutions du Royaume-Uni : Belfast, Londres, Edimbourg, Newcastle et Cambridge. Plusieurs musées ont diffusé ses œuvres : Portland Museum of Art, Contemporary Arts Museum Houston, Los Angeles County Museum of Art, Frankfurter Kunstverein, Stedelijk Museum Amsterdam, Louisiana Museum of Modern Art à Copenhague, Musée de l’Europe à Bruxelles; ainsi que le Museum of Science and Industry de Manchester. Au Québec, elle a entre autres participé à trois éditions des Cent jours d’art contemporain et a présenté ses oeuvres à la Galerie de l’UQAM, à la Galerie de l’Université de Sherbrooke, au Musée régional de Rimouski et au Musée d’art de Joliette.

Dominique Blain a réalisé plusieurs oeuvres publiques pour différents lieux du Québec, notamment: Théâtre du Nouveau Monde, Montréal (2011) ; Musée des beaux-arts de Montréal, Pavillon Bourgie (2011) ; Maison symphonique de Montréal (2011) ; Jardins de Métis (2007) ; Quartier International de Montréal (2006) ; Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Montréal (2005) ; Maison des écrivains, Montréal (1991) ; ainsi qu’au siège social de la Société de Radio-Canada à Toronto (1994).

Elle a reçu le prix Paul-Émile-Borduas, prix du Québec 2014 et le prix Les Elles de l’Art en 2009 attribué par Pratt& Whitney en association avec le Conseil des arts de Montréal.

Marie-Claire BLAIS

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En 2017-2018, l’exposition Entrouvrir, Entrevoir, Enclore de Marie-Claire Blais a constitué le passage symbolique de l’ancien au nouveau Centre culturel canadien.

Marie-Claire Blais a entrepris, ces dernières années, la production d’un ensemble d’œuvres qui activent, chacune à sa manière, les différentes façons dont nous appréhendons formes et espaces, et les organisons dans notre mémoire perceptuelle. Elle propose un travail abstrait où la diffusion et la diffraction de la lumière donnent forme à l’espace entre le spectateur et la mise en action de l’abstraction, délimitant le seuil entre eux, traçant une voie d’accès. Le travail de Marie-Claire Blais a été présenté notamment à la McMichael Canadian Art Collection (Kleinburg, 2019), au Centre culturel canadien (Paris, 2017), à la British School at Rome (Rome, 2018), au Musée d’art contemporain de Montréal (2015, 2017), à la galerie Diaz Contemporary (Toronto, 2016) et à la Fondation Guido Molinari (Montréal, 2013). Marie-Claire Blais est représentée par la Galerie René Blouin à Montréal. Elle vit et travaille à Montréal.

Dianne BOS

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L’exposition de Dianne Bos The Sleeping Green, No Man’s Land 100 Years Later, organisée par University of Lethbridge Art Gallery, a été présentée au Centre culturel canadien à Paris en avril 2017 avant de circuler à travers le Canada.

Née à Hamilton, dans l’Ontario, Dianne Bos est licenciée en beaux-arts (BFA) de l’Université Mount Allison à Sackville, Nouveau-Brunswick. Elle vit maintenant entre les contreforts des Montagnes Rocheuses et ceux des Pyrénées.

Ses œuvres sont exposées au Canada et à l’international depuis les années 1980. Parmi ses expositions nationales notables : Light Echo au McMaster Museum of Art, en collaboration avec l’astronome Doug Welsh ; It’s You! : Unexpected Photographs from Papua New Guinea  au Centre des Arts de la Confédération (Île-du-Prince-Édouard) ; See attached, dialogue photographique avec la photographe Sarah Fuller, University of Lethbridge Art Gallery ; et The Sleeping Green, No Man’s Land 100 Years Later, organisée par University of Lethbridge Art Gallery et ayant circulé à Paris et au Canada.

Dans plusieurs expositions récentes, Dianne Bos présente des appareils photos faits main, des constructions lumineuses pour la déambulation et des œuvres sonores. Ces outils et techniques lui permettent de formuler et d’étendre ses recherches sur le voyage, le temps et la science de la lumière. Ce travail apparaît dans plusieurs expositions itinérantes : Poetics of Light, Pinhole Photography (Poétique de la lumière : photographie au sténopé) au Musée d’histoire naturelle du Nouveau-Mexique ; Seeing, Science Gallery, Dublin, en Irlande See the Stars, une installation sous tente à ouvertures multiples pour le  Midnight Sun Camera Obscura Project à Dawson City, Yukon, ainsi que Star Shed au McMaster Museum de Hamilton.

Dianne Bos a reçu de nombreuses bourses et prix du Conseil des arts du Canada de l’Alberta Foundation for the Arts et du Banff Centre. Ses œuvres ont été exposées aux États-Unis, ainsi qu’en Irlande, France, Espagne, Japon et Italie. Elle est recherchée pour sa capacité à présenter et enseigner les techniques photographiques alternatives.  Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et publiques, dont les Musée des beaux-arts du Canada, Glenbow Museum, Art Gallery of Hamilton et Alberta Foundation for the Arts. Elle a été deux fois nominée au Scotiabank Photography Award et a co-fondé Exposure: Albertas Photography Festival.

Michel CAMPEAU

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Les Chambres noires de Michel Campeau ont été présentées au Centre culturel canadien en 2012.

Réflexions sur l’existence et la création, les œuvres et les collections de Michel Campeau sont axées sur la culture matérielle de la photographie. Sans cesse renouvelés et inscrits dans une intériorité en rupture avec les strictes conventions documentaires, ses travaux jalonnent les cinq dernières décennies de la photographie contemporaine. Ses recherches prolongent, sous divers angles esthétiques et conceptuels, son questionnement sur le sens des images, des livres et des archives. Parmi ses accomplissements récents, soulignons l’exposition The Donkey that Became a Zebra: Histoires de chambre noire, au Fotografie Forum Frankfurt, en 2019 et Avant le numérique, présentée au Musée McCord à Montréal en 2018.  Ces expositions ont donné naissance aux publications Rudolph Edse. Une autobiographie involontaire et The Donkey that Became a Zebra: Histoires de chambre noire, toutes deux aux Éditions Loco à Paris, la première en co-édition avec le Musée McCord à Montréal.

Michel Campeau a reçu le Prix international de la photographie d’Higashikawa au Japon en 1994. Récipiendaire de la Bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle octroyée en 2009 par le Conseil des arts et des lettres du Québec, il a également été lauréat du Prix du duc et de la duchesse d’York remis en 2010 par le Conseil des arts du Canada.

Ses œuvres font partie de nombreuses collections tant au Canada qu’à l’international. Michel Campeau est représenté par la Galerie Simon Blais à Montréal et  par la Galerie Éric Dupont à Paris. Michel Campeau est né en 1948. Il vit et travaille à Montréal.

Bertrand CARRIÈRE

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Le travail de Bertrand Carrière a été présenté en France à maintes reprises, avec le soutien du Centre culturel canadien. Sur les plages du Débarquement à Dieppe, en 2002, à Rouen en 2006, A l’Historial de la Grande Guerre, à Péronne, en 2011, à l’Espace Saint-Pierre des Minimes, à Compiègne, en 2015.

Au cours des quarante dernières années Bertrand Carrière a tissé une œuvre photographique à la fois personnelle et variée. Ses recherches se développent autours de deux axes. D’abord une voie documentaire qui englobe les paysages, vastes et intimes, et les portraits, dans laquelle il s’intéresse à la mémoire et à l’histoire des lieux. De ces recherches arrivent des images qui tentent de donner une parole aux choses muettes, aux choses qui disparaissent.  L’autre voie, plus intime, est caractérisée par une pratique quotidienne et une disponibilité du regard aux irrégularités du visible. Il y explore la réalité pour toutes ses résonances autobiographiques.  Que ce soit sur les murs, dans les espaces pour l’art public ou dans ses livres, le travail de Bertrand Carrière se déploie en séries explorant les relations narratives et les accointances qui se développent entre les images. Dans ses photographies, l’artiste recherche les ambigüités poétiques, les connotations flottantes. Finalement, il aborde le cinéma (vidéo) comme une expérience documentaire, mais aussi installative, avec son pouvoir de pénétrer l’instant, avec ses séquences et ses couches sonores.

Bertrand Carrière a également publié sept livres sur son travail. Notons le plus récent, Le Capteur (2015)  aux éditions du renard. Il travaille actuellement à la publication de Solstice, une monographie regroupant l’essentiel de son travail des quarante dernières années.

Bertrand Carrière est récipiendaire de bourses du Conseils des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Son travail a été exposé au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Russie et en Chine. L’artiste est représenté à Montréal par la Galerie Simon Blais, à Toronto par la Stephen Bulger Gallery, et ses œuvres sont distribuées par l’agence Vu à Paris. Bertrand Carrière enseigne la photographie à l’Université de Sherbrooke.  Né en 1957 à Ottawa, il vit et travaille entre Longueuil et les Cantons de l’Est.

Millie CHEN

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En 2007, le Centre culturel canadien a présenté Extreme Centre de Millie Chen en partenariat avec le Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, à Hérouville St-Clair.

Les œuvres visuelles, audios et performatives de Millie Chen sont conçues pour interrompre les habitudes de visionnage. Les matériaux, outils et méthodologies dépendent des contingences du moment mais au cœur de tous ses projets se retrouve l’enquête sociale et l’emploi de modes sensoriels de la perception dans la production du savoir. Depuis plus d’une décennie, elle s’est concentrée sur le paysage et les histoires invisibles de la terre. L’art de Millie Chen a été exposé dans des lieux d’art et festivals à travers l’Amérique de nord et du sud, l’Asie du sud-est et l’Europe dont : l’Albright-Knox Art Gallery (Buffalo), The Power Plant (Toronto), le Centre culturel canadien (Paris), le Centro Nacional des las Artes (Mexico City), The Contemporary Austin, Shanghai Expo, Hong Kong Asian Film Festival, Toronto Nuit Blanche et le FILE-Rio: Electronic Language International Festival (Rio de Janeiro).  Parmi ses distinctions, elle compte une Bourse de résidence internationale du Conseil des arts du Canada en 2003 pour un séjour de 4 mois à Paris en résidence d’artiste ; une bourse Chalmers en 2007 par le Conseil des arts de l’Ontario pour produire Demon Girl Duet, une œuvre audio-vidéographique tirée de deux voyages fluviaux sur le Niagara et le Yangtsé; une bourse de recherche postdoctorale du Humanities Institute de l’Université de Buffalo en 2020-21 pour soutenir ses recherches et la production de Silk Road Songbook (SRS), un projet collaboratif multidisciplinaire tissant  chanson et paysage. SRS encourage la création de chansons populaires exprimant les préoccupations locales au sujet de la terre, de la souveraineté, et de l’identité culturelle le long des grandes routes commerciales eurasiennes anciennes et contemporaines. Pour chaque lieu, les voix donneront sa force dynamique au périple et la terre un ancrage visuel partagé. L’oeuvre de Chen se trouve dans plusieurs collections publiques, dont l’Albright-Knox Art Gallery, l’Art Museum at University of Colorado, le Roswell Park Cancer Institute, la banque d’art du Conseil des arts du Canada, l’Art Gallery of Ontario, Canadian Pacific Railway, la Toronto Transit Commission, et elle répondu à de nombreuses commandes publiques majeures. Elle a écrit pour des revues d’art au Royaume-Uni, au Canada, aux Etats-Unis et en Chine. Nadia Chen est professeur au Département des arts de l’Université d’État de New York à Buffalo.

Serge CLÉMENT

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Le Centre culturel canadien a consacré deux expositions personnelles à Serge Clément : Cité fragile en 1994-95, puis Dépaysé, en 2014-15, une exposition européenne co-produite avec le Fotografie Forum Frankfurt et accompagné d’un livre publié par Kehrer Verlag. Le Centre a également soutenu plusieurs projets de l’artiste en France au cours des années.

Serge Clément vit et travaille à Montréal. Il pratique une photographie de questionnement, de recherche et d’auteur. Sa démarche se décline du documentaire à l’installation en passant par le commentaire social, le récit poétique et l’essai photographique. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions.

Il a publié plusieurs livres photographiques, notamment Archipel (2018), Dépaysé (2014) et Sutures – Berlin 2000-2003 (2003), ainsi que quelques livres auto-publiés (éditions Mai 50) : Métamorphose (2016), Chassé Croisé (2015), NàY(2011).

Il a aussi réalisé trois court-métrages à partir d’images photographiques : L’Envol suspendu (2014), D’aurore (Ottoblix, 2012), Fragrant Light / Parfum de lumière (ONF, 2002). Cette interrogation cinéma-photographie s’est poursuivie en 2018 dans le cadre d’une résidence d’artiste à la Cinémathèque québécoise et la présentation de Escale Cinéma. La même année, Occurrence – Espace d’art et d’essai contemporains (Montréal) a présenté l’exposition Archipel, dédié à sa production de livres photographiques.

Dans le cadre d’échanges artistiques entre Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec) et Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France, il a réalisé Fragments & Trans, exposé au Quadrilatère à Beauvais lors des Photaumnales 2018 et à la galerie Le Réverbère (2019) dans l’exposition collective La Poésie abstraite du réel. L’exposition En Quête, présentée à L’Institut pour la photographie de Lille, en septembre 2020, nous en révèlera une nouvelle sélection.

Serge Clément est récipiendaire de nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2012, le Prix à la création artistique du CALQ lui fut décerné pour son film D’aurore (2011) lors des Rendez-vous du cinéma québécois. Il figure au sein de collections institutionnelles et privées majeures au Canada, en Europe et à Hong Kong.

Robin COLLYER

D’importantes expositions de l’œuvre de Robin Collyer ont été présentées en France, notamment au centre d’art Le point du Jour à Cherbourg (2012) et au Centre photographique d’Île de France, Pontault-Combault (2000). La galerie Gilles Peyroulet représente l’artiste depuis des décennies à Paris. Le Centre culturel canadien a été partenaire de tous ces projets.

Robin Collyer est né à Londres en 1949 et à émigré au Canada en 1956. Il a eu sa première exposition individuelle en 1971. Il travaille sous forme de photographie, sculpture et d’œuvres publiques.  Ses photographies et œuvres en trois dimensions ont co-existét tout au long de sa carrière. Robin Collyer a exposé ses sculptures et photographies à travers le Canada et les États-Unis ainsi qu’en Allemagne, Autriche, Suisse, Grande-Bretagne et France. E, 1987, il a exposé à Documenta 8 à Kassel, Allemagne, et en 1993, son travail a représenté le Canada à la Biennale de Venise. En 1999, une exposition photographique de Collyer a été organisée par l’Art Gallery of York University, qui a ensuite circulé au Musée canadien de la photographie contemporaine puis au Centre photographique d’Île-de-France à Pontault-Combault, France.

Au cours des quatre dernières décennies, l’oeuvre photographique et les assemblages tri-dimensionnels de Collyer ont constitué une réponse à un monde qui a évolué de l’analogique au numérique. Les premières photographies en noir et blanc de Collyer portaient un regard critique sur les limites de l’image pthographique et ses prétentions à l’authenticité. Ses photographies couleur de sujets en milieu naturel à partir des années 1990 examinent la notion de beauté.  Ses images urbaines retouchées, supprimant tout élément textuel, soulignent l’ubiquité du langage commercial et d’entreprise dans l’espace public. Ce questionnement sur ce que nous regardons et ce que est dépeint continue d’être au centre de ses travaux photographiques. Les photos de Collyer sont des visions euphémiques, souvent ironiques, du monde moderne. Quant aux formes vernaculaires de ses sculptures, elles peuvent être comprises dans le contexte de l’information contemporaine et des systèmes de production.

Louis COUTURIER & Jacky G. LAFARGUE

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Le Centre culturel canadien a été partenaire de nombreux projets du duo en France. Il lui a également consacré deux expositions personnelles : Identités flottantes, présentée sur la façade du CCC à l’occasion de son 30e anniversaire, et  Resolute Bay en 2006, suite à la présentation de ce projet dans le cadre de l’Année du Canada à Nice.

Louis Couturier & Jacky Georges Lafargue travaillent ensemble depuis 30 ans.  Ce duo franco-canadien compte plus de quarante expositions personnelles s’étant tenues au Canada, aux États-Unis et en Europe. Louis Couturier & Jacky Georges Lafargue réalisent des projets contextuels. Cela va du Nunavut à l’île de la Réunion, en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon, la Baie James, la mine d’amiante d’Asbestos, la frontière Manitoba/États-Unis, les paysages australiens, le monde des ironworkers iroquois de Kahnawake, Akwesasne, de Six Nations of the Grand River ou encore les terrains contreversés des communautés afro-nouvelles-écossaises de la région d’Halifax.

Leurs œuvres ont été présentées dans de nombreuses institutions, telles le musée d’art contemporain de Montréal, le musée des beaux-arts de Montréal, le musée national des beaux-arts du Québec, le musée de Picardie à Amiens, le Centre culturel canadien à Paris, l’hôtel de ville de Paris, le CREDAC à Ivry-sur-Seine, la Dunlop Art Gallery à Regina (Saskachewan), le Yukon Arts Centre à Whitehorse (Yokon), la Galerie de l’Université du Québec à Montréal, la Rochester University, le Kunstverein de Hambourg, le Künstlerhaus à Dortmund.

Donigan CUMMING

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Le Centre culturel canadien a été constamment partenaire des projets de Donigan Cumming en France, invitant l’artiste à plusieurs reprises dans sa programmation d’expositions et de films  En 2006, dans le cadre du Mois de la Photo, le Centre a présenté La Somme, le sommeil, le cauchemar, une exposition personnelle accompagnée d’un catalogue.

L’œuvre de Donigan Cumming aborde les thèmes du corps, de la vérité et la fiction, des tabous de la représentation et de l’engagement social. Ses expositions individuelles incluent : Reality and Motive in Documentary Photography (OK Harris Gallery / 49th Parallel Gallery, New York, et CNP, Paris, 1986), The Mirror, the Hammer and the Stage (Museum of Contemporary Photography, Chicago, 1990), Diverting the Image (Art Gallery of Windsor et CIAC, 1993), Pretty Ribbons (Les Rencontres d’Arles, 1994), Moving Stills (Mois de la Photo à Montréal 1999 et International Film Festival Rotterdam 2000); Moving Pictures (MOCCA Toronto, 2005); La Somme, le sommeil, le cauchemar (Centre culturel canadien, Paris, 2006); et Kincora (Cinémathèque québécoise, Montréal, 2010).

Ses rétrospectives comprennent : Corps-à-corps : l’oeuvre de Donigan Cumming (Vidéographe, 2020), et des programmations à l’Anthology Film Archives (New York), Pacific Film Archive (Berkeley), Pleasure Dome (Toronto) et Visions du Réel (Nyons). Ses publications majeures sont : The Stage (1991), Pretty Ribbons (1996), Gimlet Eye (2001), Lying Quiet (2004), Kincora (2008), Pencils, Ashes, Matches & Dust (2009) et Kerr’s Suitcase (2015).

Des études critiques de son travail figurent dans Le Musée de la photographie (Phaidon); Art et photographie (Phaidon, 2005); Faking Death: Canadian Art Photography and the Canadian Imagination (MQUP, 2003), Das Lexikon der Fotografen (Knaur, 2003), Le Livre de photographie : une histoire, vol. 2 (Phaidon, 2007); Scissors, Paper, Stone: Expressions of Memory in Contemporary Photographic Art (MQUP, 2007); Touching Surfaces. Photographic Aesthetics, Temporality, Aging (Rodopi, 2008); 100 Video Artistas (EXIT, 2009); Visual Arts in Canada: The 20th Century (OUP, 2010), Splitting the Choir: The Moving Images of Donigan Cumming (Canadian Film Institute, 2011); Une Collection. Maison européenne de la photographie (Actes Sud, 2015); et le Dictionnaire de la photographie (Thames & Hudson, 2015). Ses œuvres sont présentes dans des institutions majeures au Canada, en France, Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Cumming vit et travaille à Montréal.

Stan DOUGLAS

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Le Centre culturel canadien a été un partenaire constant des projets de Stan Douglas en France.  En 2014, le CCC lui a consacré une exposition personnelle, Abandon et Splendeur, organisée en écho à la rétrospective Stan Douglas: Photographs 2008–2013, présentée par le Carré d’Art, musée d’art contemporain de Nîmes en partenariat avec le CCC.

Stan Douglas est né en 1960 à Vancouver, où il continue de vivre et de travailler. Depuis la fin des années 1980, il a créé des films et photographies – ainsi que récemment des productions théâtrales et d’autres projets multidisciplinaires – qui scrutent les paramètres de leur médium. Son enquête toujours en cours sur le rôle de la technologie dans la fabrique des images et la façon dont ces médiations infiltrent et façonnent la mémoire collective a produit des œuvres à la fois spécifiquement marquées par leurs références historiques et culturelles et largement accessibles.

L’œuvre de Douglas a fait l’objet d’expositions individuelles dans de grandes institutions à travers le monde depuis les années 1980, notamment une rétrospective majeure en 2013, Stan Douglas: Photographs 2008–2013 présentée au Carré d’Art – Musée d’Art Contemporain, à Nîmes. Elle a été ensuite circulé sous le titre Stan Douglas: Mise en scène jusqu’en 2015 à la Haus der Kunst, Munich, puis la Nikolaj Kunsthal, Copenhagen, et l’Irish Museum of Modern Art, Dublin. Interregnum a été présentée en 2015 au WIELS, centre d’art contemporain de Bruxelles, et au Museu Coleção Berardo de Lisbonne. En 2016, Luanda-Kinshasa a été présentée au Pérez Art Museum Miami (PAMM) et, en 2019-2020, SPLICING BLOCK a investi la Julia Stoschek Collection, Berlin. L’oeuvre de l’artiste a figuré à la Biennale de Venise en 1990, 2001, 2005 et 2019, ainsi qu’à Documenta, Kassel, en 1992, 1997 et 2002. Stan Douglas a récemment été sélectionné pour représenter le Canada à la 59e Biennale de Venise en 2022.

Douglas a reçu d’importantes distinctions, dont l’Infinity Award du Centre international de la photographie de New York (2012), le troisième Scotiabank Photography Award (2013), le Prix international de la Fondation Hasselblad (2016) et l’Audain Prize for the Visual Art (2019).

Hervé FISCHER

Le Centre culturel canadien a été partenaire de divers projets de Hervé Fischer en France et l’a régulièrement accueilli comme conférencier. En 2017, le Centre a soutenu la grande exposition Hervé Fischer et l’art sociologique présentée au Centre Pompidou.

Artiste et philosophe multimédia, théoricien et co-fondateur de l’art sociologique, Hervé Fischer questionne les rapports entre art et société, d’abord avec l’art postal et l’Hygiène de la peinture (la déchirure des œuvres d’art, les peintures essuie-mains), puis par les prescriptions de la Pharmacie Fischer, le Bureau d’identité utopique, et des interventions publiques dans de grandes villes, en milieu rural, dans des journaux quotidiens, avec des signalisations imaginaires et des affiches urbaines, et, depuis une quinzaine d’année, par la peinture et les réseaux numériques avec le tweet/art et la tweet /philosophie.

Il a participé à la Documenta de Kassel, aux Biennales de Venise et de Sao-Paulo et plusieurs grands musées nationaux lui ont consacré des expositions, en Europe et en Amérique latine et du Nord. En France, le musée d’art moderne de Céret en 2010, puis le Centre Pompidou en 2017 lui ont consacré des rétrospectives : Nouvelle Nature et Hervé Fischer et l’art sociologique.

Né à Paris, Hervé Fischer a émigré au Québec au début des années 1980. Il a publié notamment Art et communication marginale, Théorie de l’art sociologique, L’Histoire de l’art est terminée, Citoyens-sculpteurs, Le Choc du numérique, Le Romantisme numérique, CyberProméthée, La Planète hyper, La Société sur le divan, Un Roi américain, L’Avenir de l’art, La Pensée magique du Net, La Divergence du futur, Market Art, Les Couleurs de l’Occident, de la préhistoire au XXIe siècle, L’Âge hyperhumaniste – pour une éthique planétaire.

En 1986, il a fondé la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal, puis le premier Café électronique au Canada, le Festival Téléscience, Science pour tous. Il a reçu en 1987 le premier Prix Musique vidéo de la National Computer Graphics Association et le Prix Leonardo pour son engagement dans les arts, les sciences et les technologies (MIT Press). Il a fondé la Société internationale de mythanalyse (www.mythanalyse.org).

Hervé Fischer peint les structures et les icones du monde numérique et du monde économique et financier. Il questionne les mythes et les imaginaires sociaux du monde actuel. Sa démarche artistique est devenue avec les années de plus en plus philosophique.

Pascal GRANDMAISON

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Le Centre culturel canadien a accompagné de nombreux projets de Pascal Grandmaison en France. Il l’a également présenté dans son propre espace d’exposition dans le cadre du Mois de la photo à Paris,en 2012, avec Isabelle Hayeur et Thomas Kneubühler avec l’exposition Au Milieu de nulle part.

Né en 1975, Pascal Grandmaison vit et travaille à Montréal. Il a été abondamment exposé au Canada et en Europe. Son œuvre a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles, en particulier aux : Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), Carleton University Art Gallery (Ottawa), Musée d’art contemporain de Montréal, Jessica Bradley Art + Projects (Toronto), galerie René Blouin (Montréal), Prefix Photo (Toronto), galerie Séquence (Chicoutimi), Contemporary Art Gallery (Vancouver), Galerie B-312 et Espace Vox (Montréal), Jack Shainman Gallery (New York), galerie Eponyme (Bordeaux ), galerie Georges Verney-Carron et galerie BF 15 (Lyon), Vidéochronique (Marseille).

Ses œuvres ont figuré dans de nombreuses expositions de groupe dans les lieux suivants :  Le Fresnoy (Tourcoing), Centre culturel canadien (Paris), Existentie (Gent), Centre d’art contemporain (Meymac), Centre d’art contemporain (Varsovie), Musée des beaux-arts de Montréal, The Withworth Art Gallery, (Manchester), Musée national des beaux-arts du Québec, Biennale d’art contemporain de Prague 2005, Musée d’art contemporain deToronto, Musée d’art contemporain de Montréal, Galerie d’Art Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia (Montréal) et Edmonton Art Gallery.

Ses vidéos ont été diffusées internationalement, dont récemment par les structures suivantes :  Haus der Kulturen des Welt (Berlin), Palais de Tokyo (Paris), Edimburgh Art Festival, Le Fresnoy (Tourcoing), Centre Pompidou (Paris), Centre de l’Image Contemporaine (Genève). 

Pascal Grandmaison est représenté par la galerie Blouin-Division, Montréal.

Angela GRAUERHOLZ

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En 2016-17, le Centre culturel canadien a présenté l’exposition Écrins, écrans d’Angela Grauerholz dans le cadre du Mois de la photo à Paris.

Artiste photographe et designer graphique de formation, Angela Grauerholz a été professeure titulaire à l’Ecole de design de l’Université du Québec à Montréal jusqu’en 2017, où elle a enseigné la typographie et la photographie depuis 1988. De 2008 à 2012, elle a dirigé le Centre de Design de l’Université du Québec à Montréal. Angela Grauerholz a également une pratique en art contemporain et elle a participé à des expositions tant nationales qu’internationales. Elle a pris part à de nombreuses manifestations dont la Biennale de Sydney (1990), la documenta IX de Cassel (1992), le Carnegie International de Pittsburgh (1995), la Biennale de Montréal (2004). Lauréate de plusieurs prix en design graphique, elle a reçu le Prix Paul-Émile Borduas en 2006, suivi du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2014 et du prestigieux Prix de photographie Banque Scotia en 2015. Outre son travail proprement photographique, elle s’intéresse depuis le début des années 1990 aux archives photographiques, y voyant un processus où se manifestent les notions de mémoire, d’espace et de lieu.

Adad HANNAH

En 2015, Adad Hannah a présenté l’installation Les Bourgeois de Vancouver au Centre culturel canadien, en collaboration avec Denys Arcand, dans le cadre d’un partenariat exceptionnel avec le Musée Rodin à Paris. 

Né à New York en 1971, Adad Hannah a passé son enfance en Israël et en Angleterre avant que sa famille n’emménage à Vancouver au début des années 1980. Il vit et travaille à Vancouver. Il est titulaire d’un baccalauréat en Beaux-arts d’Emily Carr University of Art & Design, ainsi que d’un master et d’un doctorat de l’Université Concordia de Montréal. Son œuvre est présente dans des collections publiques et privées du monde entier et a été largement exposée à travers les États-Unis, le Canada, le Mexique, ainsi qu’en Europe, Afrique, Chine, Corée du sud, Australie, Russie, Argentine et au Brésil. Adad Hannah a reçu plusieurs récompenses, dont le prix Victor Martyn Lynch-Staunton 2009 du Conseil des arts du Canada distinguant un artiste remarquable en milieu de carrière. Il est actuellement représenté par la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain à Montréal et par Equinox Gallery à Vancouver.

Isabelle HAYEUR

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Le Centre culturel canadien a accompagné les projets de Isabelle Hayeur en France. Il l’a également présentée dans son propre espace d’exposition dans le cadre du Mois de la photo à Paris,en 2012, avec Pascal Grandmaison et Thomas Kneubühler avec l’exposition Au Milieu de nulle part.

Isabelle Hayeur est une artiste de l’image connue pour ses photographies et ses vidéos expérimentales. Sa démarche s’inscrit dans la perspective d’une critique environnementale, urbanistique et sociale. Elle s’intéresse particulièrement aux sentiments d’aliénation, de déracinement et de désenchantement. Depuis la fin des années 1990, elle sonde les territoires qu’elle parcourt pour comprendre comment nos civilisations contemporaines investissent et façonnent leurs environnements. Elle est préoccupée par le devenir des lieux et des communautés dans le contexte sociopolitique néolibéral que nous connaissons actuellement. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, entre autres au musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), au Massachusetts Museum of Contemporary Arts (North Adams), au Neuer Berliner Kunstverein (Berlin), au Istanbul Modern (Istanbul), au Tampa Museum of Art, à la Bruce Silverstein Gallery (New York), au Centre culturel canadien (Paris), au musée d’art contemporain de Montréal, au Casino Luxembourg Forum d’art contemporain (Luxembourg), au Today Art Museum (Beijing), au Hiroshima City Museum of Contemporary Art et aux Rencontres internationales de la photographie à Arles.

Geoffrey JAMES

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En 2001, le Centre culturel canadien a présenté Paris, une importante exposition personnelle de Geoffrey James accompagnée d’un catalogue écrit par le philosophe et théoricien de l’art Hubert Damisch. L’ouvrage a remporté le prestigieux Prix du livre photographique Roloff Beny.

Originaire du Pays de Galles, Geoffrey James a étudié l’histoire contemporaire à Oxford et commencé à photographier au début des années 70. Il est l’auteur ou sujet de plus d’une douzaine de monographies consacrées aux diverses formes de paysage façonné par l’homme et son travail est largement exposé. Il a bénéficié d’expositions en solo au Palazzo Braschi à Rome, à l’Americas Society à New York et au Musée des beaux-arts du Canada. Les expositions de groupe auxquelles il a participé comprennent Documenta IX, Kassel, 1992, et Into the Sunset, Photography’s Image of the American West, MOMA, New York, 2009. Il a reçu une bourse Guggenheim, le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques ainsi que le prix Gershon Iskowitz. Il habite Toronto, où il a été le premier lauréat en photographie.

Mark LEWIS

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Le centre culturel canadien a été constamment partenaire des projets de Mark Lewis en France, notamment de ses récentes expositions au Louvre, en 2015, et au Bal l’année suivante. Lewis a été invité spécial au CCC en 2019 pour y donner une masterclass.

Né au Canada, Mark Lewis vit et travaille à Londres, Royaume-Uni. En 2009, il a représenté le Canada à la 53e Biennale de Venise avec son ensemble de rétroprojections Cold Morning. Il a fait l’objet d’expositions individuelles dans les lieux suivants : Vancouver Art Gallery (Vancouver, 2008), Forte Di Bard (Italy, 2011), Van AbbeMuseum (Eindhoven, 2013), Musée du Louvre (Paris, 2014), The Power Plant (Toronto, 2015), Canada House (London, 2015), Le Bal (Paris, 2015), Austin Contemporary, Texas (2017), Musée des beaux-arts de l’Ontario, (Toronto 2017), Casa do Povo (Sao Paulo 2019).

En 2015, Mark Lewis achève la réalisation son film long-métrage Invention. Celui-ci est projeté aux Toronto International Film Festival, Berlin International Film Festival, London Film Festival, Chicago Film Festivalet d’autres à travers le monde. Il rencontre un très bon accueil critique et est programmé au Festival international du film documentaire d’Amsterdam 2016.

In 2016, Mark Lewis a reçu le prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Son œuvre est présente dans de nombreuses expositions collectives dont : 31e Biennale de Sao Paulo (Brésil), Real DMZ Project (Séoul), Beirut Art Centre (Beyrouth), Galerie Marcelle Alix (Paris), Serralves Museu de Arte Contemporanea (Porto), Centre Pompidou (Paris), MUDAM (Luxembourg).  Ses installations de films figurent dans les collections permanentes des Centre Pompidou (Paris), Museum of Modern Art (New York), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), MUDAM (Luxembourg) et quantité d’autres musées du monde.

Mark Lewis est le co-fondateur et co-directeur du centre de recherche Afterall à Central Saint Martins, Université des arts de Londres, où il enseigne les beaux-arts. Il est rédacteur en chef de l’Afterall Journal et chroniqueur à Afterall One Works.

Jimmy MANNING

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Le Centre culturel canadien a travaillé régulièrement avec la West Baffin Eskimo Cooperative de Kiingait (Cap Dorset) et ses bureaux de Toronto, Dorset Fine Arts. C’est la première fois que Jimmy Manning présente son œuvre au CCC. Dans l’esprit de sa communauté inuit, il représente également ici la coopérative de renommée internationale pour et grâce à laquelle il travaille depuis des années.

Jimmy Manning est principalement photographe bien qu’il ait aussi produit des dessins, gravures et sculptures au cours de son parcours créatif. Il est le petit-fils du photographe Peter Pitseolak, qui a été sa toute première source d’inspiration. Les photos de Manning explorent la vie quotidienne de sa communauté, documentant les paysages et assemblées de familles et d’amis. Il a été directeur des Kinngait Studios de la West Baffin Eskimo Cooperative et œuvré en tant que porte-parole et ambassadeur culturel international au service de sa communauté artistique locale. Les photographies de Manning figurent dans les collections du Musée canadien de l’histoire, du  Musée des beaux-arts de Montréal et des Affaires autochtones et du nord Canada. Jimmy Manning vit et travaille à Kinngait, Nunavut.

Aude MOREAU

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Le Centre culturel canadien a soutenu plusieurs projets de Aude Moreau en France, dont trois organisés par la commissaire Louise Déry :  A Montréal, quand l’image rôde, au Fresnoy (2013-14) ainsi que L’Entre-images (Nuit blanche, 2013) et La Nuit politique (2015-16) tous deux présentés au CCC.

Aude Moreau détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et développe une pratique qui combine sa double formation en scénographie et en arts visuels. Son travail a été présenté au Canada et sur la scène internationale.  Son exposition La nuit politique a été présentée à la galerie de l’Université du Québec à Montréal et au Centre culturel canadien en 2015, suivi du Casino Luxembourg et The Power Plant, à Toronto, en 2016.  Son travail a également été présenté au musée d’art contemporain de Montréal (2017), à la galerie Antoine Ertaskiran, Montréal (2018) et dans le cadre des Rencontre internationales Paris/Berlin présentées au musée du Louvre en 2020. Aude Moreau a reçu la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain (2011), le prix Powerhouse (2011) ainsi que le Prix Louis Comtois (2016). Elle vit et travaille à Montréal.

Nadia MYRE

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Nadia Myre est l’auteure d’une importante œuvre de commande publique pour l’Ambassade du Canada à l’occasion de sa réouverture en 2018. Tree of Shifting Forms est construite à partir de pipes en terre. Cette œuvre lumineuse s’élève fièrement dans la cour de l’ambassade.

Basée à Montréal, Nadia Myre est une artiste interdisciplinaire de renommée internationale et membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg. À l’instar d’œuvres séminales telles que Indian Act (2002) et The Scar Project (2005-2013), son art explore la politique de l’appartenance positionné dans un cadre à l’intersection de la résistance et de la résilience autochtones. Elle a un remarquable historique d’expositions, avec plus de 115 événements, dont 25 individuellement au cours des dernières dix années.  Ses œuvres sont présentes danes les Ambassades du Canada de New York, Londres, Paris et Athènes. Ses expositions les plus récentes comprennent : Balancing Acts (Textile Museum of Canada, Toronto, 2019), Show Me Your Wound (Dom Wein, Vienne, 2018/19), Code Switching and Other Work (The Briggait, Festival Glasgow International, 2018), Tout ce qui reste/Scattered Remains (Musée des beaux-arts de Montréal, 2017/18). Nadia Myre est lauréate de nombreuses commandes publiques et récompenses, notamment le Prix Sobey pour les arts 2014, destiné aux artistes canadiens de moins de 40 ans, et l’Ordre des arts et des lettres du Québec (Compagne, 2019).

Ian PATERSON

En 1998, Ian Paterson participait en duo avec Alain Laframboise à l’exposition Théâtres pour voir présentée au Centre culturel canadien. Celle-ci était accompagnée d’une publication comprenant un texte de l’historien français Daniel Arasse.

Ian Paterson est né et a grandi à Brantford, dans l’Ontario. Il est diplômé de Trinity College, Université de Toronto, et est devenu commissaire d’expositions pour Oakville Galleries. En 1982, il s’est installé en France, où il a vécu depuis. Il était professeur de dessin à Parsons Paris et au Paris College of Art (PCA). Il a eu de nombreuses expositions individuelles en Europe et en particulier à Paris, aux Centre Pompidou, Musée Carnavalet, Centre culturel canadien, à la Galerie Françoise Paviot. Ses œuvres figurent dans les collections permanentes du Musée des beaux-arts du Canada ainsi qu’au Centre Pompidou et au Musée Carnavalet, Paris.  

Ed PIEN

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Le Centre culturel canadien a présenté Deep Water, une installation monumentale d’Ed Pien, en 2001-02. Aujourd’hui, une gravure sur métal de l’artiste, intitulée Ancient Pine, accueille les visiteurs du nouveau Centre culturel canadien et de l’Ambassade du Canada en France. Cette œuvre a été commandée à l’occasion de la grande réouverture de 2018.

Ed Pien a émigré de Taïwan au Canada avec sa famille à l’âge de 11 ans. Il est titulaire d’une licence en Beaux-Arts de Western University et d’un master en Beaux-Arts de l’Université York. Il a récemment pris sa retraite anticipée de son poste d’enseignant à mi-temps à l’Université de Toronto afin de se consacrer à plein temps à la création. Ed Pien a commencé son parcours artistique nourri par la créativité des centres d’artistes autogérés. Il a exposé son travail dans les centres d’artistes suivants : Oboro, Articule (Montréal), YYZ (Toronto),  Langage Plus, (Alma), AXENEO7 (Gatineau) et Access Gallery (Vancouver). Il a aussi présenté son travail aux Drawing Centre (NYC), Victoria & Albert Museum (Londres), Centre culturel canadien (Paris), Goethe Institute (Berlin), Musée des beaux-arts de l’Ontario (Toronto), Musée d’art contemporain et Musée des beaux-arts de Montréal, Art Gallery of Greater Victoria, Mendel Art Gallery (Saskatoon), Songzhuang Art Centre (Beijing), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa) and Musée d’art contemporain du Massachusetts. Par ailleurs, Ed Pien a participé aux Biennale de Montréal, Biennale de Sydney, Biennale de Moscou. Biennale internationale de Beijing, Biennale de Curitiba ainsi que plus récemment à la Bienal Internacional de Asunción au Paraguay. En juin 2021, Edi Pien fera l’objet d’une exposition individuelle au Musée des beaux-arts de l’Ontario. Intitulée Present: Past/Future, celle-ci présentera des vidéos, photographies, objets ainsi qu’une installation, fruits de son exploration du temps toujours en cours avec un petit groupe de personnes âgées de Cuba.

PUBLIC STUDIO (Elle FLANDERS & Tamira SAWATZKY)

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Public Studio est l’auteur d’une œuvre publique majeure commandée par l’Ambassade du Canada en France à l’occasion de sa réouverture en 2018. Conçue en collaboration avec l’artiste Eshrat Erfanian et intitulée My 9am is Your 10pm, cette œuvre immersive consiste en 48 écrans LED disposés en deux rangées de 24, dessinant un horizon. Elle relie l’Ambassade du Canada en sa Chancellerie parisienne à son rôle dans la vie des personnes qui passent sa porte.

Public Studio désigne le collectif artistique de la cinéaste Elle Flanders et l’architecte Tamira Sawatzky. Depuis 2009, Public Studio a fait usage d’un éventail de médiums pour produire des œuvres de grande taille pour espace public, films, installations immersives, jeux de lentilles optiques, ainsi que des projets socialement engagés. Public Studio a été fondé dans le but de révéler au grand jour les antagonismes intrinsèques aux questions de l’espace public et de sa disparition ainsi que les effets de la mondialisation sur nos paysages quotidiens. Sa pratique multidisciplinaire investit des thématiques telles que la guerre et la militarisation, l’écologie et l’urbanisation, la dissidence politique. Au centre de sa démarche il y a le désir de raccorder les notions d’esthétique et d’éthique, et de questionner le rôle que peut jouer l’art non seulement pour « donner du sens » mais « donner du sens qui compte ».

Michael SNOW

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Le Centre culturel canadien a été un partenaire constant des projets de Michael Snow en France, tant pour ses expositions que ses projections et concerts, ce qui inclut sa toute dernière et exceptionnelle prestation en tant que pianiste au Centre Pompidou dans le cadre des Rencontres internationales Paris-Berlin en 2019. En 1998, le CCC a présenté dans sa galerie l’œuvre monumentale multimedia Redifice, l’une des plus grandes pièces de l’artiste, appartenant à l’Art Gallery de Hamilton. Cette exposition avait été organisée en parallèle à une grande exposition personnelle à la Ferme du Buisson, organisée en partenariat avec Le Fresnoy – Studio national des arts qui accueilllit l’artiste également en 2011 pour Solo Snow, un projet conçu par la Galerie de l’Université du Québec à Montréal.

Né en 1928, Michael Snow vit et travaille à Toronto. Actif internationalement, sa pratique artistique s’exerce en sculpture, peinture, photographie, holographie, installation, conception de livres, video, film, musique, audio ainsi que plusieurs commandes publiques. En 2020, Michael Snow a présenté un ensemble d’œuvres autour du son à l’Art Museum at the University of Toronto. L’Art Gallery of Hamilton présente aussi en 2020-21 une importante retrospective de ses premières œuvres intitulée Early Snow.

Quelques récentes expositions individuelles, projections et performances musicales comprennent : In The Way à la Jack Shainman Gallery, New York (2012), Recent Works à Secession, Vienna (2012), Objects of Vision à l’Art Gallery of Ontario (2012), The Legacy of Wavelength au Museum of Modern Art, New York (2013), Solo Snow à la Galerie de l’UQAM, Montréal (2013), Michael Snow Photo-Centric au Philadelphia Museum of Art (2014), Sequences à La Virreina, Barcelona (2015), Culturegest à Lisbonne et une exposition de sculpture au Guggenheim Bilbao, The Cinema of Michael Snow à la Cinemateca Portuguesa, Lisbonne (2019), Musique pour aujourd’hui au Centre Pompidou, Paris (2019), Rencontres Internationales Paris/Berlin au Louvre, Paris (2019). L’œuvre de Snow figure dans de nombreuses collections, dont : Art Gallery of Ontario (Toronto), Musée des beaux-arts de Montréal, Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), Vancouver Art Gallery, Museum of Modern Art (NewYork), Philadelphia Museum of Art, Albright-Knox Art Gallery (Buffalo), Centre Pompidou (Paris), Museum Ludwig (Cologne & Vienna), Tate Modern (London), Museu d’Art Contemporani de Barcelona. Michael Snow s’est vu décerner de nombreux prix et distinctions parmi lesquels : Guggenheim Fellowship (1972), Ordre du Canada (Officier, 1982; Compagnon, 2007), Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques, catégorie cinéma (première promotion, 2000), Ordre des Arts et des Lettres, France (Chevalier, 1995), Doctorat honoris causa de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2004), Prix Gershon Iskowitz (2011).

Lisa STEELE & Kim TOMCZAK

En 2003, Lisa Steele & Kim Tomczak présentaient l’installation … Before I Wake au Centre culturel canadien, accompagnée d’un catalogue écrit par le critique Paul Ardenne. Le Centre a également soutenu plusieurs projets du duo en France.

Lisa Steele (née à Kansas City, vit à Toronto) et Kim Tomczak (né à Victoria, BC, vit à Toronto) travaillent exclusivement en collaboration depuis 1983, créant des vidéogrammes, performances et oeuvres photo/textuelles.

Leurs principales commandes publiques comprennent : Watertable (2009, agrandie en 2011), installation son et lumière sous la voie rapide surélevée Gardiner Expressway, au pied de l’historique Fort York, rappelant le tracé originel de la rive du lac Ontario ; …bump in the night (Barrie) (2010), commande du McLaren Art Centre installée dans des abribus Barrie ; Falling Up (2006), œuvre vidéo pour le Musée des beaux-arts de Winnipeg ; Love Squared (2006), projeté sur un panneau-écran de 223 m² à Yonge-Dundas Square, Toronto. 

Une exposition majeure de leur travail, The Long Time: the 21st century work of Steele + Tomczak, conçue par Paul Wong (avec catalogue de 84 pages), a été inaugurée en septembre 2012  à On Main Gallery et au VIVO Media Arts Centre, Vancouver, BC avant de circuler pendant cinq ans à travers le Canada.

Lisa Steele et Kim Tomczak sont co-fondateurs de Vtape, un centre d’arts médiatiques primé établi à Toronto en 1983. Ils ont été distingués par de nombreux prix et bourses de création à titre individuel et en collaboration, ces derniers incluant le Bell Canada Video Award, le Toronto Arts Award et, en 2005, le prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques pour l’ensemble de leur œuvre. En 2009, ils ont reçu un doctorat honorifique de l’Université de Colombie-Britannique.

Jana STERBAK

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Le Centre culturel canadien a été partenaire de nombreux projets de Jana Sterbak en France depuis des décennies, dont notamment ses expositions personnelles au Musée des beaux-arts de Nantes en 1994 et 2004, au Musée d’art moderne de Saint-Etienne en 1995, au Carré d’art de Nimes en 2006. Il a présenté l’installation vidéographique Waiting for High Water en 2006 et publié un catalogue à cette occasion, avec un texte du philosophe et théoricien de l’art français Hubert Damisch.

Née à Prague, Jana Sterbak a étudié l’histoire du cinéma avec John Locke et Tom Waugh ainsi que la peinture avec Yves Gaucher et Guido Molinari à l’université Concordia (Montréal) où elle complète un baccalauréat en Beaux-arts. Dans les années 80, elle poursuit ses études en histoire de l’art à l’Université de Toronto et à l’Université de New York, études qu’elle abandonne en faveur de sa production artistique. Dans les années 90, elle s’installe à Paris pour enseigner à l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA).

La carrière de Jana Sterbak s’étend maintenant sur plus de 40 ans. L’artiste a défini l’art contemporain à travers ses sculptures, vidéos, installations et performances. Son travail a pris des formes et des matériaux inhabituels pour considérer impitoyablement la condition humaine avec la célèbre Vanitas : Robe de chair pour albinos anorexique. From Here to There, présentée à la 50e Biennale de Venise en 2003, renouvelle la relation entre le spectateur et l’art en utilisant le chien Stanley équipé d’un système de caméra vidéo portable. Les images résultantes ont ensuite été montées et projetées sur six écrans. Jana Sterbak occupe une position enviable sur la scène artistique nationale et internationale, avec de grandes expositions présentées au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), au Carré d’art de Nîmes, au Palais des Papes à Avignon, à la Serpentine Gallery de Londres, à la Fondation Tàpies à Barcelone, au Musée d’art contemporain de Chicago, à la Galerie Im Taxispalais d’Innsbruck et au musée Lehmbruck de Duisburg, en Allemagne.

Ses œuvres figurent dans plusieurs collections de musées canadiens, européens, américains et australiens tels que le Centre Pompidou (Paris), le Walker Art Center (Minneapolis), le San Diego Art Museum, le MAAXI Museum (Rome), la National Gallery of Australia (Canberra), au Queensland Museum (Brisbane), au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée d’art contemporain de Montréal.

Elle a remporté de nombreux prix, dont le Prix Ozias-Leduc de la Fondation Émile Nelligan en 1995, le Prix Chalmers en 2000. En 2012, le Canada, dont elle possède la nationalité depuis son vingtième anniversaire, lui décerne le Prix du Gouverneur général et, en 2017, elle reçoit au Québec le Prix Paul-Emile-Borduas.

Adrian Stimson

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En 2009-2010, Adrian Stimson a pris part à Unmasking, une exposition à trois artistes (avec Arthur Renwick and Jeff Thomas) présentée au Centre culturel canadien dans le cadre de la biennale Photoquai du Musée Branly. 

Adrian Stimson est membre de la Nation Siksika (Pieds-Noirs) du sud de l’Alberta, au Canada. Il est titulaire d’un Baccalauréat en beaux-arts (BFA) de l’Alberta University of the Arts et d’un Master (MFA) de l’Université de la Saskatchewan. Artiste interdisciplinaire, Stimson a exposé à trois biennales: Photoquai, Paris, France 2009, The Shoreline Dilemma, Toronto 2019 et la Biennale de Sydney 2020 : NIRIN.

Parmi ses peintures variées, sa série des bisons est un ensemble mélancolique, mémoriel, politique et parfois fantasque. Elle invoque les notions de fragilité culturelle, de résilience et la nostalgie. Sa pratique de la performance explore la construction de l’identité, en particulier l’hybridation de l’Indien, à la fois cowboy, shaman et être bispirituel. Buffalo Boy et The Shaman Exterminator sont deux de ses personnages récurrents. Adiran Stimson est aussi connu pour mettre son corps à l’épreuve: dans White Shame Re-worked, il transperce 7 fois sa proitrine, recréant une performance réalisée à l’origine par Ahasiw-Muskegon Iskew. Il a rampé à travers le désert par 43° C pour What About the Red Man? Pour The Green Man au festival Burning Man, il a récemment creusé une tranchée lors d’une performance de 5 jours, du lever au coucher du soleil. Son travail d’installations examine principalement l’expérience des pensionnats autochtones – Adrian Stimson en a fréquenté trois au cours de sa vie. Il a utilisé la culture matérielle du Pensionnat Old Sun Residential School sur le territoire de sa Nation pour créer des oeuvres évoquant le génocide, la perte et la résilience. Son oeuvre sculptée comprend Spirit of Alliance, une sculpture publique à Saskatoon,  Bison Sentinel dans les Healing Gardens de l’Université des Premières Nations du Canada ainsi que Inii Bison Heart, Bronze Bison qui sera dévoilé à l’été 2020 à Calgary.

Adrian Stimson a participé au Programme d’art des Forces canadiennes qui l’a envoyé en Afghanistan en 2010. Deux expositions en ont résulté: Holding our Breath et Terms of Engagement qui ont circulé à travers le Canada. L’artiste a reçu les prix suivants: Ancien élève d’influence de l’Université du Saskatchewan en 2020, Prix 2018 du Gouverneur général en arts visuels et arts médiatiques; Prix REVEAL des arts autochtones, Fondation Hnatyshyn en 2017, Blackfoot Visual Arts en 2009, Médaille du centenaire de l’Alberta 2005 et la Médaille du jubilée d’or d’Élizabeth II en 2003.

Diana THORNEYCROFT

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En 2011, le Centre culturel canadien a présenté Les Histoires extraordinaires de Diana Thorneycroft. Paysages grinçants d’un imaginaire canadien.

Diana Thorneycroft est une artiste de Winnipeg dont les réalisations ont été exposées à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe ainsi qu’à Moscou, Tokyo et Sydney. Elle a reçu de nombreuses récompenses : Prix de distinction en arts du Manitoba, bourse Projets à long-terme – aide à la production du Conseil des arts, plusieurs subventions Senior du Conseil des arts du Manitoba, bourse Fleck du Centre des arts de Banff. Diana Thorneycroft a été chargée de cours pendant vingt-cinq ans à la School of Art de l’Université du Manitoba. Depuis 2010, elle se consacre à plein temps à sa création en atelier, bénéficiant d’une représentation de galeries au Canada et en Europe. Connue pour son art empreint d’humour noir, Diana Thorneycroft travaille des sujets souvent jugés provocants aux yeux son public à la limite de ce qu’il est prêt à accepter. À partir de sa récente installation itinérante Black Forest (dark waters), elle vient de réaliser sa première animation en volume (stop motion) intitulée Black Forest Sanatorium.

Michèle WAQUANT

Le Centre culturel canadien a accompagné de nombreux projets de Michèle Waquant présentés en France. En 2002-2004, il lui a consacré une exposition personnelle, L’Observatoire, organisée avec Passerelle Centre d’art contemporain de Brest. En 2019, le CCC a reçu l’artiste dans le cadre d’une soirée spéciale autour de ses films, organisée en partenariat avec la revue de cinéma Transfuge.

Franco-québécoise née en 1948 à Québec, Michèle Waquant vit et travaille en France depuis 1980. Elle a été professeur en école d’art de 1990 à 2015, à l’École nationale supérieure d’art de Dijon, à l’École des Beaux-Arts de Paris et à l’École Nationale Supérieure d’arts Paris-Cergy.

À travers une pratique pluridisciplinaire passant par la vidéo, la photographie, la peinture, le dessin et l’écriture, l’artiste note les interactions complexes entre éléments premiers, arbres, animaux et humains dans l’environnement.

Elle a fait de nombreuses expositions dans des musées, des centres d’art et des résidences à la Réunion, au Canada et au Québec. Elle a participé à des festivals internationaux, à des colloques et rédigé plusieurs articles et textes divers.

Sa prochaine exposition au centre d’art de Matane, Espaces F, est reportée quelque part au printemps 2021à cause de la pandémie actuelle. Elle y proposera une installation vidéo intitulée Entre avant et après au pays de la serpentine et une vingtaine de portraits des intervenants aux auditions publiques sur l’exploitation des résidus miniers.

Johannes ZITS

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En 2005, Johannes Zits a participé à Canadian Club, une exposition majeure du collectif Persona Volare de Toronto, qui occupa les cinq étages du Centre culturel canadien. 

La pratique multidisciplinaire de l’artiste Johannes Zits, basé à Toronto, se concentre sur le potentiel du corps. Travaillant avec le milieu naturel, Zits étend la notion de la performance corporelle pour y inclure la nature même. Envisager la nature sur un pied d’égalité permet d’évite qu’elle ne soit perçue comme un accessoire passif ou bien enjolivée et figée dans la sphère du sublime.

Une fois diplômé de l’Université de New York en 1984, Johannes Zits a présenté son œuvre à travers le Canada comme à l’international. Ses photographies et collages ont été exposées dans des lieux tels que : The New Paradise, Taipei (1997), Fotogalerie, Vienna (2000), Galerie Nord, Berlin (2004), Bizart, Shanghai (2006), Galerie Caesar & Koba, Hamburg (2008), WHARF, Caen (2008) et ATEA, Mexico City (2012).

En 2013, Johannes Zits a donné une performance au 8th Encuentro à Sao Paulo et, la même année, présenté une série de ses vidéos au Festival international du film sur l’art, Montréal.  En 2014, il a présenté des variations sur sa performance Island aux M:ST Festival, Calgary, Yuz Museum, Shanghai, et Meta 2014, Chongqing, Chine. En 2016, Zits a présenté Body Traps pendant 9 jours à la biennale 7a*11d International Festival of Performance Art, Toronto, ainsi que Go Easy on Steve, Steve for Visualeyz, Edmonton, et une performance de 6 heures intitulée Hold, for Duration and Dialogue avec le groupe No Object, Toronto.   En 2019, pour  Copenhagen Contemporary et Live Art for Børn (Aalborg, Danemark), Zits a exécuté deux performances centrées sur des arbres de parcs locaux.

Cette année, Johannes Zits est artiste en résidence McIntosh Gallery, London, Ontario et son exposition Listening to Trees  est fermée depuis mars 2020, suite à la pandémie Covid-19.